Numéro 1/2 - 2024
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  • Numéro 1/2 - 2024

Numéro 1/2 - 2024

27,00 €
TTC

N° ISSN : 0752-5656

Revue Archéologique de Picardie - Numéro 1/2 - 2024

bientôt disponible (fin juillet-début août)  !

Quantité

Brochure 21 x 29,7, couverture couché satin 350 g, quadri recto pellicullée

(192 pages sur couché 135 g)

Dos carré collé.

Sommaire :

Nouvelles données sur l’enregistrement sédimentaire tardiglaciaire-hologène et les occupations préhistoriques dans la vallée de la Selle (Somme) par Sylvie Coutard, Thierry Ducrocq & Anne Bridault.

• Du Néolithique à l’âge du Fer, quelques dépôts remarquables sur le site de Soupir "Les Sablons" (Aisne) par Sylvain Foucras, Clément Moreau avec la collaboration de Ginette Auxiette, Julia Patouret & Bruno Robert.

• Senlis (Oise) : un état de la question archéologique à travers les interventions des vingt dernières années (2002-2023) par Richard Rougier, Christophe Hosdez & Jean-François Vacossin.

• étude des sarcophages médiévaux de Mouy (Oise) : de la pierre aux carrières par Pauline Leconte & Estelle Pinard.

• Historiographie de l’archéologie de la Grande Guerre 1991-2023, un petit rappel par Denis Maréchal.

Résumés

Nouvelles données sur l’enregistrement sédimentaire tardiglaciaire-hologène et les occupations préhistoriques dans la vallée de la Selle (Somme)

Les très nombreux diagnostics archéologiques réalisés ces 20 dernières années dans la vallée de la Selle documentent la complexité des formations alluviales de fond de vallée. La nappe de fond grossière du Weichselien est présente partout. Elle est souvent recouverte par des dépôts fins (sables, limons, limons argileux) sans doute attribuables au Pléniglaciaire ou au Dryas ancien. La sédimentation tardiglaciaire est inégalement répartie : un chenal dans lequel s’est déposée une séquence organique est préservé par place tandis que les dépôts du Dryas récent ont envahi la vallée essentiellement à l’amont. À l’aval, les vestiges du Paléolithique à Federmesser (ou Azilien, bien calé dans l’Allerød) et du Mésolithique sont souvent découverts au même niveau, témoignant de la faiblesse de la sédimentation au Dryas récent en dehors de chenaux. Le colmatage tourbeux est général : démarrant dès le Préboréal dans les chenaux, il s’étend ensuite sur les versants, sauf en amont où il reste plus restreint spatialement. D’épais dépôts de tufs inégalement répartis restent mal datés.

De nombreuses occupations attribuables au Paléolithique à Federmesser (Azilien) et au Mésolithique ont été retrouvées lors de ces diagnostics. Ce Paléolithique final est contemporain d’un fond de vallée encore peu colmaté. Des vestiges ont été recueillis à de nombreux emplacements sur des buttes de graviers issues de la mise en place de la nappe de fond et/ou en périphérie de chenaux. Les occupations mésolithiques prennent aussi généralement place sur des points hauts à proximité des cours d’eau. Au cours des chronozones du Préboréal et du Boréal, l’extension des tourbières entraîne un recul des points d’appel et des sites mésolithiques vers les versants qui sont en grande partie érodés. Les occupations les plus anciennes sont donc les plus profondément enfouies.

La plupart de ces trouvailles n’ont pas été suivies de fouille en raison de niveaux difficilement accessibles et de travaux d’aménagements en théorie peu susceptibles d’endommager les terrains en profondeur. Cette publication est d’abord l’occasion de présenter de façon détaillée et synthétique des données de diagnostics qui seraient autrement restées enfouies dans des piles de rapports.

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•  Du Néolithique à l’âge du Fer, quelques dépôts remarquables sur le site de Soupir "Les Sablons" (Aisne)

À l’automne 2016, sur la commune de Soupir dans la vallée de l’Aisne, une opération de fouille préventive s’est tenue au lieu-dit "Les Sablons". Développée sur une surface de près de trois hectares, elle a permis de mettre au jour différentes structures en creux, dont la majorité appartient à une phase comprise entre le Néolithique ancien et le Néolithique moyen II. D’autres aménagements appartiennent à des périodes plus récentes, à l’âge du Bronze et au Hallstatt notamment. Certains d’entre eux sont des silos, mais la fonction de nombreux autres creusements reste mal établie et les relations chronologiques entre ces fosses ne sont généralement pas renseignées par la stratigraphie. De fait, la nature même de l’occupation demeure mal comprise, d’autant qu’une série de mobiliers particuliers y a été découverte. C’est notamment le cas d’éléments de faune - majoritairement composés de bois de cerf - et de céramique, que l’on interprète comme des dépôts volontaires. Car loin de constituer des rebuts évacués ou piégés dans le comblement de ces structures, ces éléments apparaissent en position primaire et isolés des autres mobiliers. Ces dépôts, par leur aspect singulier, interrogent non seulement sur leur fonction, mais plus largement sur le sens à donner aux découvertes de ce type.

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•  Senlis (Oise) : un état de la question archéologique à travers les interventions des vingt dernières années (2002-2023)

Située sur la frange méridionale de la région Hauts-de-France, Senlis est une localité singulière pourvue d’un patrimoine bâti hors norme qui n’a que peu souffert des destructions liées aux deux conflits mondiaux du XXe siècle. Le patrimoine en élévation, public et privé, visible depuis les rues historiques du centre-ville, date pour une bonne part des XVIIIe et XIXe siècles, mais il masque, en surface et dans le sol, un patrimoine archéologique de premier ordre dont les éléments les plus anciens remontent au Ier siècle. Les observateurs et les érudits ont de longue date compris que tout ceci était le signe d’un riche passé, mais leurs premières tentatives de compréhension se heurtaient à l’absence de liens entre les élévations et le patrimoine enfoui, entre historiens et archéologues. Les publications anciennes sont nombreuses, dont celles de G. Matherat et de M. Durand qui ont consigné toutes les découvertes réalisées entre 1943 et 2001, sur près de 60 années d’activité.

Toute l’information scientifique accumulée depuis 2002, donc après l’arrêt d’activité de M. Durand, est dispersée, peu visible car consignée dans les rapports d’opérations à la diffusion confidentielle. La multiplicité des intervenants (17), des opérateurs d’archéologie (3) et la nature même des opérations (46 opérations d’archéologie préventive oscillant entre 15 m² et 2,5 ha), sont autant de facteurs qui empêchent la nécessaire vision d’ensemble.

L’objet de la présente publication n’est pas de revenir sur les résultats antérieurs : ils sont réputés comme acquis et les discuter demanderait un retour aux sources complexe et chronophage. Plus modestement, l’objectif est de proposer un travail récapitulatif, en réunissant la documentation des deux dernières décennies. D’abord en exposant les principaux apports de chacune des quarante-six opérations, quel que soit leur statut, puis en proposant quelques pistes de réflexion et de recherche qui pourront guider les intervenants à venir sur Senlis, tant dans le cœur de la ville que sur ses franges et sur sa périphérie rurale.

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• étude des sarcophages médiévaux de Mouy (Oise) : de la pierre aux carrières

En 2018, la place Cantrel de Mouy (Oise) a livré une portion d’un cimetière fréquenté du milieu du VIIe siècle au milieu du XIIe siècle. 76 sépultures primaires et de nombreux dépôts secondaires sont installés sur le versant sud d’un plateau et sur la berge d’un ancien chenal. Cet ensemble funéraire dénombre 278 défunts minimum. Les individus ont été placés dans des fosses, dont certaines sont anthropomorphes, ou dans des sarcophages en calcaire. Très peu d’entre eux sont accompagnés de mobilier. De nombreux éléments de pierre ont pu être observés dont 28 cuves, 2 stèles et 6 coussins funéraires. Des analyses macroscopiques et microscopiques ont été réalisées sur de nombreux échantillons lapidaires. Cet article dresse un panel des roches employées en contexte funéraire sur ce cimetière du haut Moyen Âge et propose des lieux et méthodes d’extraction des différents faciès.

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• Historiographie de l’archéologie de la Grande Guerre 1991-2023, un petit rappel

L’archéologie de la Grande Guerre depuis ses prémices dans les années 1990 jusqu’à actuellement a évolué au fil des interventions et de nouvelles problématiques. Dorénavant cette discipline a acquis sa légitimité scientifique mais peine encore à s’imposer.

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