Numéro 1/2 - 2023
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  • Numéro 1/2 - 2023

Numéro 1/2 - 2023

35,00 €
TTC

N° ISSN : 0752-5656

Revue Archéologique de Picardie - Numéro 1/2 - 2023

disponible !

Quantité

Brochure 21 x 29,7, couverture couché satin 350 g, quadri recto pellicullée

(272 pages sur couché 135 g)

Dos carré collé.

Sommaire :

- Vermand (Aisne) «  rue Charles-de-Gaulle », un quartier domestique et artisanal en périphérie de l’agglomération romaine par Christophe Hosdez & Richard Rougier.

- Mercin-et-Vaux « Les Quatre Livres » (Aisne), un cimetière carolingien en cœur de village par Nadège Robin & Gilles Desplanque avec la collaboration de Claire Bénard.

- Un cantonnement français de la Première Guerre mondiale à Presles-et-Boves (Aisne) par Gilles Desplanque, Kévin Boitelet, Lucile Bruneaux, Benjamin Dufour, Vincent Dupont, Gaëlle Jouanin, Matthieu Le Bailly & Nadège Robin.

Résumés

Vermand

Entre 2008 et 2016, à la faveur de nouveaux développements urbains, plusieurs opérations archéologiques ont eu lieu sur environ 1 ha à la sortie ouest de Vermand, le long de la rue Charles-de-Gaulle. Les données de fouille montrent que le secteur prend à partir de la fin du Ier siècle de notre ère la forme d’un faubourg mixte abritant de l’habitat et diverses activités artisanales placés de part et d’autre de la voie antique. Il atteint son développement maximum au début du IIIe siècle, puis est abandonné dans la décennie 270-280. L’étude de certains mobiliers (céramique et instrumentum) tend à démontrer le caractère résidentiel de l’occupation, quand d’autres affirment sa vocation artisanale, tournée vers des activités de production de céramiques, d’extraction de sous-produits animaux et la métallurgie.

La voie étudiée sous la rue Charles-de-Gaulle, avec son fossé latéral, correspond à la voie qui reliait les deux chefs-lieux de cités que sont Amiens (Samarobriva) et Saint-Quentin (Augusta Viromanduorum). Sa création est datée de l’époque augustéenne. Les structures mises en évidence sont confinées en bordure de la voie antique sur une bande large d’une vingtaine de mètres, et sont associées à une stratification d’environ un mètre d’épaisseur. Il s’agit de fosses, de fossés et de bâtiments, sur poteaux ou solins de craie, reflétant plusieurs phases d’aménagements entre la fin du Ier siècle avant notre ère et la fin du IIIe siècle. La période d’occupation la plus dense se situe à partir du IIe siècle, avec de nombreuses fosses et des constructions, parfois avec cave et/ou cellier, édifiées entre la voie en craie et le fossé bordier. Les trois voire quatre caves mises au jour ne sont pas maçonnées. Elles sont creusées directement dans le substrat avec des poteaux maintenant en place les parois en bois. Dans une des caves, cinq meules manuelles servaient de support à des poteaux. Une dernière cave située dans l’angle d’un bâtiment est réalisée en moellons de craie et de grès liés à l’argile, elle est comblée dans les années 270-300.

Plus globalement, l’évolution de ce secteur illustre celle de l’agglomération antique de Vermand, qui perd ses attributions politiques et administratives au début du Ier siècle après notre ère mais qui vit ensuite une période de développement démographique et économique fort. Avant la fin du IIIe siècle, elle retrouve sa position mais se retranche en même temps dans sa citadelle fortifiée qui est même renforcée. Les découvertes de 2008-2016 apportent de nouveaux éléments quant aux rôles respectifs de Vermand et de Saint-Quentin, dans le binôme urbain que forment les deux cités au cours des trois premiers siècles de notre ère.

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Mercin-et-Vaux

Une occupation domestique attribuée au haut Moyen Âge a été mise en évidence à 30 m à l’est de l’église actuelle de Mercin-et-Vaux. Pour la période mérovingienne, l’occupation se compose de cabanes excavées et bâtiments sur poteaux. L’ensemble est circonscrit au sein d’un parcellaire. Dès le VIIIe siècle, l’occupation se recentre vers le pôle ecclésial au sud-ouest. C’est également à cette période que les premières sépultures ont été attestées dans un cimetière qui se développe au sud de l’église actuelle. Près de 90 tombes, attribuées à une période comprise entre le VIIIe et le XIe siècle, ont été fouillées. Les individus sont inhumés selon des pratiques funéraires diverses, mais fréquentes pour la période carolingienne. Les sujets inhumés semblent correspondre à une population paroissiale et rurale classique. Cette partie du cimetière est ensuite abandonnée au profit d’une occupation domestique représentée par des fosses et des aménagements en pierre mal caractérisés. Dès le XVIe siècle, le secteur est occupé par des bâtiments.

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Presles-et-Boves

Réalisées pour le compte d’une société d’extraction de granulat établie sur la commune de Presles-et-Boves (Aisne, France), plusieurs interventions archéologiques, parmi lesquelles deux fouilles, ont permis d’étudier les vestiges d’un cantonnement français de la Première Guerre mondiale. Ces derniers consistent en un réseau de tranchées et boyaux qui assure la liaison entre de nombreux abris semi-enterrés aux fonctions variées. Certains sont apparentés à des abris à personnel, tandis que d’autres garantissent le stockage du matériel. Les équipements destinés à assurer une hygiène satisfaisante (latrines, dépotoirs…) ont par ailleurs été mis en évidence. L’étude d’un mobilier abondant et des restes fauniques, ainsi que des analyses paléoparasitologiques apportent enfin des informations sur l’état de santé des hommes et leurs conditions de vie.

Fruit d’un riche dialogue entre les données de terrain et les archives non archéologiques (canevas de tir, Journaux de marches et opérations…), cette étude documente la vie d’une compagnie localisée à l’interface des tranchées de premières lignes et des positions situées à l’arrière…

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